Une des caractéristiques de notre société, c’est le manque d’amour. La compétition, la course aux diplômes, aux titres, l’ambition, … toutes ces choses sont valorisées par nos entreprises, nos familles, nos écoles, nos universités. Même l’image est devenue une source de compétition. Qui est le plus beau? Concours des miss pour savoir qui est la plus belle ou qui chante le mieux… « Car qui est-ce qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? » 1 Corinthiens 4:7. Tout cela crée de la jalousie, les hommes et les femmes sont prêts à tout pour éliminer leurs adversaires potentiels. Ce genre d’attitude est banalisé dans les séries à succès qui passent à la télévision aux heures de grande écoute comme « Desperate Housewives » où on approuve la vengeance personnelle ou encore l’adultère. Maintenant si seulement ce comportement se retrouvait chez les païens, on pourrait se dire que c’est normal car ils n’ont pas Christ dans leur vie, mais on retrouve le même comportement, si ce n’est pire, dans le milieu chrétien. Nous sommes sensés être la lumière du monde et éclairer les ténèbres mais au lieu de ça l’Eglise passe à côté de son but.
Un des signes de la fin des temps, c’est justement que « la charité du plus grand nombre se refroidira » , Jésus ici s’adresse aux disciples. C’est donc que l’amour des chrétiens allaient se refroidir. Le terme grec pour amour est agape et se traduit par : accueillir, recevoir, aimer chèrement. Malheureusement cet amour a de plus en plus tendance à disparaître! Dans nos églises, c’est la course aux titres. On veut être le plus « grand » dans le royaume! Ecoutons ce que le maître dit à ses disciples à ce propos : « Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » Matthieu 20:25-27. Lorsque la mère de Jacques et Jean va vouloir placer ses fils à la droite et à la gauche du Seigneur, les autres disciples vont s’indigner. Après avoir passé trois ans avec le maître, ils s’attendaient à avoir une place de premier choix dans le royaume. Mais le maître connaissant leurs coeurs va leur dire de ne pas avoir une attitude de domination comme dans le monde. Tout cela crée de la compétition et nous emmène à vouloir chercher la gloire des hommes pour qu’ils reconnaissent notre « position élevée » .
L’amour de Dieu dans nos vies doit changer nos coeurs et nos motivations. Pourquoi es-tu venu à Jésus-Christ? Pour le mariage? Le voyage? Pour l’argent? Tu ne tiendras pas dans la course si c’est le cas ! Il faut que tu revois tes motivations, car si la bénédiction ne vient pas, tu risques de retourner dans le monde. Dieu veut éprouver nos coeurs, il veut que tu le suives de ton propre chef en ayant conscience de ce que tu poses comme acte. Il n’y a que l’amour que l’on a pour Dieu qui nous aidera à tenir dans les tribulations et les épreuves qui jalonnent la vie chrétienne. Dans la lettre adressée à l’Eglise d’Éphèse, Jésus lui reproche d’avoir perdu son premier amour. Cet amour de la vérité que l’on a dès les premiers jours de la conversion, cet amour pour le Père qui surpasse toutes choses dans ce monde. Rappelons-nous la première fois que Dieu s’est révélé dans nos vies et que des ondes d’amour et de paix ont envahies nos cœurs. Nous étions alors si heureux d’apprendre que nous n’étions pas seuls sur cette terre, que le vide dans nos cœurs avait été enfin comblé. Malheureusement les soucis de la vie et de ce monde ont commencés à étouffer l’arbre de la foi qui avait poussé dans nos vies et nous avons laissé cette nouvelle vie être étouffée par les plaisirs de ce monde. Conserver ce premier amour est un travail, comme pour un couple qui s’est marié et qui après quelques années laissent l’habitude et l’ennui prendre la place. Nous devons tout le temps être enivré des charmes de la « femme de notre jeunesse » . « Que ta source soit bénie, Et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce: Sois en tout temps enivré de ses charmes, Sans cesse épris de son amour. » Proverbes 5:18-19. Nous devons aussi être enivré des charmes de notre époux Jésus et être épris de son amour.
Nous devons lire la parole de Dieu tous les jours comme si c’était la première fois que le Seigneur nous ouvrait les yeux pour comprendre les écritures. Faisons-le comme un enfant qui veut toujours connaître plus de son père et qui pose des questions continuellement pour mieux comprendre et qui s’émerveille lorsqu’il a la réponse à sa question. Nous devons rechercher Dieu dans la prière comme quand pour la première fois, nous avions senti l’Esprit nous inspirer des paroles d’adoration et de louanges. Nous devons lui chanter des cantiques nouveaux qui lui rendront gloire et honneur et qui magnifieront sa personne. Mais avant cela, il nous faut avoir une vie de consécration et de sacrifices envers notre Dieu. Nous devons offrir nos corps sanctifiés devant sa face. Rejeter le péché qui nous enveloppe si facilement afin de lui être agréable avec un cœur obéissant tel un enfant qui veut plaire à son Père. On nous a trop focalisé sur les bénédictions matérielles et nous avons oublié de nous focaliser sur l’essentiel c’est à dire Christ. Christ veut bien plus que quelques billets que tu vas donner à la fin du « culte », il veut ton temps!
Vous avez remarqué combien le temps nous est volé dans cette société moderne! Plus de temps pour prier, pour lire la Parole de Dieu, pour se rassembler avec les frères et sœurs (les premiers chrétiens se rassemblaient tous les jours !!!)… Le diable nous occupe de mille et une façon, par le travail: « Je dois absolument faire carrière, je n’ai pas le temps de m’occuper de mon mari et de mes enfants, alors de Dieu! » se dit-on; par la télévision : « Je dois absolument voir cette nouvelle série télévisé, je n’ai pas le temps d’aller dans ma chambre prier. » ou encore par les jeux-vidéos. Il y a encore internet où nous pouvons être « avalé » par les réseaux sociaux comme Facebook ou bien pire encore être complètement accros aux films pornographiques. Un frère a eu une vision, juste avant l’arrivée d’internet dans les foyers au début des années quatre-vingt dix, où il a vu le diable devant une machine qui lui permettait d’aller d’un lieu à un autre et il disait « Cette fois-ci je les ai eu » . Satan n’est pas omniprésent et il utilise la technologie et surtout les moyens de communications pour pouvoir influencer le monde. Rappelez-vous lorsque Michaël Jackson est mort, le monde était au courant en quelques heures grâce à internet. Nos enfants sont la cible et nous devons faire attention à ce qu’ils regardent sur le net. Une enquête de 2009-2010 du Figaro (Enfants & Internet Baromètre 2009-2010) montre que plus d’un enfant sur deux de 15-17 ans est tombé sur des contenus choquants (pornographie, violence,…) en voulant télécharger des médias.
L’amour aussi se manifeste lorsqu’on obéit aux commandements de Dieu. Le Seigneur Jésus dit bien que celui qui l’aime c’est celui qui garde ses commandements. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. » Jean 14:21. Nous avons du mal à obéir aux commandements de Dieu car nous nous attachons bien trop à la terre. On aime beaucoup trop notre propre moi et on ne veut pas l’offrir en sacrifice à Dieu. L’évangile édulcoré que l’on nous donne ne nous permet pas non plus de mourir à nous-même; cet évangile exalte le moi et fait de nous des champions (champions dans le péché, l’égoïsme, la cupidité, l’amour-propre, l’orgueil,…). Nous devons de nouveau nous centrer sur Christ et aimer notre prochain comme nous-même, ce qui veut dire que nous devons donner du temps à Dieu et à nos frères et sœurs dans le Seigneur. Il ne suffit pas de voir mon frère le dimanche, « jour du Seigneur » , mais je dois aussi m’intéresser à lui pour savoir quel est son quotidien et développer une véritable communion fraternelle. « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. » Colossiens 3:12-14
« La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. » 1 Corinthiens 13: 4-8.
Publié originellement le 13 juin 2012 sur https://serviteurinutile.wordpress.com/2012/06/